La Corée du Nord tire ses missiles avant le retour de Trump

Entrevue 1

La Corée du Nord a procédé, mardi matin, au tir de plusieurs missiles balistiques à courte portée, a annoncé l’armée sud-coréenne. Ces missiles ont parcouru environ 250 kilomètres avant de s’abîmer en mer du Japon, également appelée mer de l’Est. Ce lancement intervient une semaine après le test nord-coréen d’un missile balistique hypersonique de portée intermédiaire et à quelques jours de l’investiture de Donald Trump pour son second mandat présidentiel.

Séoul a fermement condamné ces provocations, les qualifiant de violations des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Le président sud-coréen par intérim, Choi Sang-mok, a réaffirmé la détermination de son pays à répondre avec fermeté, en s’appuyant sur l’alliance stratégique avec les États-Unis. Les observateurs estiment que ces actions visent à exercer une pression sur Washington, alors que Donald Trump avait tenté, lors de son premier mandat, un rapprochement avec Kim Jong Un sans parvenir à faire avancer la dénucléarisation du régime.

La situation est exacerbée par le rapprochement entre Pyongyang et Moscou, marqué l’an dernier par la signature d’un pacte de coopération militaire. Séoul et Washington affirment que la Corée du Nord aurait envoyé plus de 10 000 soldats en Russie pour soutenir les efforts de guerre en Ukraine. Parallèlement, des essais de missiles nord-coréens pourraient servir à tester des armements destinés à être exportés vers Moscou.

Ces tensions s’inscrivent dans un contexte régional et mondial déjà préoccupant. La Corée du Nord a ancré dans sa Constitution son statut de puissance nucléaire “irréversible” et a multiplié les tests d’armes interdites. Les craintes s’intensifient également concernant une possible reconnaissance officielle de Pyongyang comme État nucléaire par la Russie, ce qui bouleverserait le consensus international contre son programme nucléaire.

Enfin, le secrétaire d’État américain Antony Blinken, lors de sa récente visite à Séoul, a exprimé son inquiétude quant aux liens croissants entre la Corée du Nord et la Russie, notamment dans le domaine des technologies spatiales avancées, renforçant l’alarme internationale face à ce nouvel axe de coopération.

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