Vidéo : découvrez l’interview intégrale du baron de la drogue El Chapo par Sean Penn
Ce week-end, le magazine Rolling Stone a publié une interview exclusive du baron de la drogue Joaquin « El Chapo » à Sean Penn. Le gouvernement mexicain affirme que cette entrevue a aidé à capturer, vendredi, le chef de cartel. Découvrez, en vidéo, l’intégralité de l’entretien entre le narcotrafiquant et la star hollywodienne.
Le baron de la drogue Joaquin « El Chapo » a donné en octobre une interview à l’acteur américain Sean Penn, publiée samedi par le magazine Rolling Stone. Une rencontre qui aurait facilité la capture du narcotrafiquant, selon le gouvernement mexicain.
Pourquoi Sean Penn ? Durant ses six mois de cavale, « El Chapo » contactait les producteurs et acteurs susceptibles de lui consacrer un film. Dans son désir de gloire, le chef du cartel de Sinaloa est entré en contact avec Sean Penn par l’intermédiaire de l’actrice Kate Del Castillo.
« Je fournis plus d’héroïne, de méthamphétamine, de cocaine et de marijuana que n’importe qui dans le monde »
À l’appui, le magazine dévoile le cliché, pris le 2 octobre dans la jungle mexicaine, d’une poignée de mains entre l’acteur et le narcotrafiquant. Selon Sean Penn, la rencontre a duré sept heures et a été suivie de plusieurs entretiens téléphoniques ou vidéo. Durant ces entrevues, l’acteur et le baron de la drogue aborderont de nombreux sujets, notamment l’ancien président Hugo Chavez, Donald Trump ou Pablo Escobar. Mais « El Chapo » se confiera également sur son « business » et ses « relations commerciales » dans cette interview vidéo de 17 minutes : « Je fournis plus d’héroïne, de méthamphétamine, de cocaine et de marijuana que n’importe qui dans le monde » confie El Chapo entre deux gorgées de tequila, avant avouer disposer d’une « flotte de sous-marin, d’avions, de camions et de bateaux ».
Sean Penn recounts his secret visit with El Chapo, months before the drug lord’s recapture https://t.co/OnaRMVr1tv pic.twitter.com/A0WGY6xFpj
— Rolling Stone (@RollingStone) 10 Janvier 2016
Joaquin « El Chapo » Guzman aborde en premier lieu son enfance à Badiraguato, dans l’état du Sinaola, dans une famille modeste avant d’entrer dans le monde de la drogue à l’âge de 15 ans : « Il n’y avait pas de boulot. Le seul moyen de s’en sortir, pour survivre, c’est de cultiver du pavot, de la marijuana. Alors j’ai commencé à le cultiver, à le vendre ».
« Je ne suis pas une personne violente. Je ne fais que me défendre. »
Interrogé sur sa responsabilité dans le nombre d’addictions dans le monde, le narcotrafiquant répond : « Le jour où je n’existerai plus, cela ne réduira pas le trafic de drogue. » Affirmant également que « le trafic de drogue fait parti de la culture ancestrale » du mexique, El Chapo confie à l’acteur américain ne pas être une personne violente : « Je ne fais que me défendre, rien de plus. Est-ce moi qui crée les problèmes ? Jamais. » Le baron de la drogue va même plus loin, affirmant que son organisation n’a rien d’un cartel : « Les gens qui consacrent leur vie à cette activité ne dépendent pas de moi. »
« Je n’ai pas pris de drogue depuis 20 ans. »
Plus étonnant, Joaquin Guzman, devenu le narcotrafiquant le plus important du Mexique depuis l’arrestation de son rival Osiel Cardenas Guillen, avoue n’avoir jamais consommé de drogue : « Il y a longtemps, j’ai essayé de prendre de la drogue. Mais je ne suis pas un toxico. Je n’ai pas pris de drogue depuis 20 ans. »
Une source gouvernementale a indiqué à l’AFP que le gouvernement a eu « connaissance de cette rencontre » qui a aidé, vendredi, à arrêter le baron de la drogue en cavale depuis six mois. Un raid au cours duquel cinq hommes de Joaquin Guzman ont été tué. « Je pense que s’ils me trouvent, ils m’arrêteront », avait confié en octobre El Chapo à Sean Penn, alors que l’acteur lui demande si le gouvernement a l’intention de le tuer.
« S’il n’y avait pas de consommation, il n’y aurait pas de vente. »
Affirmant être « heureux » depuis qu’il a recouvré la liberté depuis son évasion en juillet 2015, le narcotrafiquant tente de défendre son « business » : « S’il n’y avait pas de consommation, il n’y aurait pas de vente. Il est vrai que la consommation augmente chaque jour. Donc ça se vend. »
Cette interview a été publiée sur le le site du magazine Rolling Stone seulement quelques heures après l’arrestation du baron de la drogue. Entrevue vous propose de découvrir la vidéo.