« Pornofiesta » : Scandale dans une prison du Salvador
Baptisée Pornofiesta, une vidéo sulfureuse de strip-teaseuses dansant pour les détenus de la prison d’Izalco au Salvador et publié dans la presse fait scandale.
200 hommes, du raggaeton et des strip-teaseuses… Le cliché semble tout droit sorti d’un enterrement de vie de garçon… Mais la vidéo a été tournée dans la cour de la prison d’Izalco, au Salvador et s’affiche à la Une de tous les médias du pays sous le nom de « Pornofiesta ».
Tournée en 2012, la vidéo n’a été découverte que récemment, dans le téléphone portable d’un détenu de la prison, comme le dévoile le journal La Prensa Grafica. On y découvre les détenus, vêtus en blanc, admirant des jeunes femmes nues offrant une prestation de lap-dance. Un gardien, reconnaissable par son uniforme, est même assis parmi les prisonniers, visiblement ravis du spectacle.
Si la « pornofiesta » fait les choux gras de tous les médias du Salvador, une enquête a été ouverte par la Direction départementale des centres pénitentiaires afin de déterminer comment une telle prestation a pu être organisée en plein coeur d’une prison.
Ce mercredi, l’ancien directeur de la prison d’Izalco, José Abarca Molina, a été entendu par le Ministère public et a admis avoir autorisé qu’une fête se déroule dans le centre pénitentiaire en 2012 à l’occasion de Notre-Dame de la Merci, sainte patronne des inculpés.
Un second responsable a également été entendu pour d’autres faits divulgués dans la vidéo, montrant une relation sexuelle entre un détenu et une jeune femme dans une des cellules.
Martha Evelyn Batres, la présidente du groupe parlementaire des femmes citées par La Pagina a chargé : « C’est pour nous un fait lamentable, c’est mettre en danger l’intégrité, la dignité et la sécurité des femmes qui sont montrées. C’est une violence symbolique faite à ces femmes victime« . Car pour la présidente, « on ne sait pas dans quelles conditions elles ont pu arriver en ces lieux. »
Centros Penales ordena investigar pornofiesta en penal de Izalco https://t.co/AkvXyMFwUf pic.twitter.com/FDVmgGXnLO
— Carolina Amaya (@caroamaya503) 1 mars 2016