Macron appelle à un cessez-le-feu au Liban : Israël et le Hezbollah sommés d’arrêter l’escalade

26 septembre, 2024 / Entrevue

Lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies ce mercredi, Emmanuel Macron a exhorté Israël et le Hezbollah à mettre fin à l’escalade des hostilités, alors que les tensions entre les deux parties se sont intensifiées ces derniers jours. Le président français a déclaré : « Il ne peut pas et il ne doit pas y avoir de guerre au Liban », tout en condamnant la responsabilité du Hezbollah, qu’il accuse de « prendre depuis trop longtemps le risque insoutenable d’entraîner le peuple libanais dans la guerre ».

Macron a insisté sur l’urgence de trouver une issue diplomatique, appelant Israël à cesser ses frappes au Liban et le Hezbollah à arrêter ses tirs vers Israël. Son discours s’est fait l’écho de la crainte grandissante d’une extension régionale du conflit, avec des bombardements israéliens qui se sont intensifiés depuis lundi et des tirs du Hezbollah en direction de Tel-Aviv pour la première fois mercredi.

À la suite de l’intervention d’Emmanuel Macron, plusieurs pays, dont les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs États arabes, ont soutenu l’idée d’un cessez-le-feu temporaire de 21 jours. Ce cessez-le-feu vise à permettre une désescalade, à stopper les frappes israéliennes au Liban, et à offrir une opportunité pour une solution diplomatique. Il s’agirait également de protéger les populations civiles, particulièrement celles du nord d’Israël, frappées par les missiles du Hezbollah.

Malgré ces efforts diplomatiques, les bombardements israéliens ont continué, Israël n’écartant pas la possibilité d’une opération terrestre au Liban. De son côté, le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a tiré des missiles en direction de Tel-Aviv, marquant une escalade supplémentaire dans le conflit. Téhéran a averti qu’il ne resterait pas indifférent en cas d’aggravation de la situation au Liban.

En parallèle, Emmanuel Macron a également abordé la situation à Gaza, où il a réaffirmé la position de la France face à la guerre qui « a trop duré ». Condamnant l’attaque du Hamas le 7 octobre, il a appelé à la libération des otages, tout en soulignant la nécessité d’un cessez-le-feu pour éviter que le conflit ne s’enlise davantage.

Lors de son intervention, Macron a également plaidé pour une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment en limitant le droit de veto en cas de « crime de masse ». Cette réforme vise à renforcer l’efficacité de cet organe central dans le maintien de la paix internationale. Les discussions sur le cessez-le-feu au Liban se poursuivent à l’ONU, mais la situation sur le terrain reste tendue.