Kamala Harris attaque Donald Trump sur son bilan économique

26 septembre, 2024 / Entrevue

En campagne à Pittsburgh, dans l’État clé de la Pennsylvanie, Kamala Harris a lancé une offensive virulente contre Donald Trump. Lors de son discours, la candidate démocrate à l’élection présidentielle de 2024 a vivement critiqué la politique économique de son adversaire républicain, l’accusant de favoriser les grandes fortunes au détriment des classes populaires et des travailleurs.

« Pour Donald Trump, l’économie doit être au service des propriétaires des grands gratte-ciel. Pas de ceux qui les construisent, ni de ceux qui installent l’électricité, ni de ceux qui lavent les sols », a-t-elle déclaré, cherchant à souligner l’écart entre la vie de l’ancien président et celle des Américains moyens.

Enfant de la classe moyenne

Pour renforcer son image de proximité avec les électeurs, Harris s’est présentée comme une enfant de la classe moyenne, rappelant qu’elle connaît les difficultés financières rencontrées par les familles américaines. Face à une inflation persistante et à un coût de la vie en hausse, elle a tenté de convaincre les électeurs qu’elle est la mieux placée pour répondre à leurs préoccupations économiques.

Elle a notamment pointé du doigt la gestion de Trump concernant les emplois industriels, l’accusant d’avoir laissé disparaître 200 000 postes, tout en laissant la Chine gagner du terrain dans la compétition économique mondiale.

Kamala Harris a également présenté plusieurs mesures économiques, notamment des crédits d’impôt pour les jeunes familles et les petites entreprises, une aide à l’achat de logements, ainsi qu’un contrôle plus strict des prix des médicaments. Toutefois, ces propositions, déjà évoquées lors de précédents discours, peinent à convaincre un électorat préoccupé par la hausse du coût de la vie. Harris n’a pas non plus reconnu explicitement de responsabilité de l’administration Biden dans la situation actuelle, un point de tension dans sa campagne.

Le camp Trump contre-attaque

La réponse du camp Trump ne s’est pas fait attendre. Karoline Leavitt, porte-parole de la campagne républicaine, a accusé Harris d’avoir échoué à démontrer ses capacités au cours des trois dernières années en tant que vice-présidente. Donald Trump, quant à lui, a réaffirmé son programme économique protectionniste, promettant de créer des emplois en imposant des taxes douanières élevées et en favorisant le retour des industries aux États-Unis. Une stratégie qui avait séduit une partie de l’électorat en 2016 et qui reste au cœur de sa campagne 2024.

La confrontation entre Harris et Trump reste particulièrement intense dans les États pivots tels que la Pennsylvanie, le Wisconsin, le Michigan et la Géorgie, où l’économie est un enjeu crucial. Si Trump conserve une avance notable dans le Sud, notamment en Caroline du Nord et en Arizona, Harris devra réussir à capter l’électorat du Nord industriel, où le duel s’annonce serré.

Avec des électeurs partagés sur la confiance à accorder à l’un ou l’autre des candidats en matière économique, la présidentielle 2024 pourrait se jouer sur quelques milliers de voix, comme ce fut le cas en 2016. Kamala Harris, désormais prévenue, sait que la mobilisation de la classe ouvrière blanche, un soutien clé de Trump, pourrait être déterminante pour l’issue du scrutin.