Hashem Safieddine, le nouveau chef du Hezbollah, visé par des frappes israéliennes à Beyrouth

04 octobre, 2024 / Entrevue

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le quartier de Dahiyeh, bastion du Hezbollah au sud de Beyrouth, a été le théâtre d’une série de frappes aériennes attribuées à Israël. Celles-ci visaient, selon des sources israéliennes rapportées par le New York Times, Hashem Safieddine, cousin et pressenti successeur d’Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah. Cet assaut intervient seulement une semaine après l’élimination présumée de Nasrallah, marquant une intensification des tensions entre Israël et le Hezbollah.

L’armée israélienne a déclaré avoir utilisé des bombes pénétrantes pour cibler un bunker souterrain, où se serait tenue une réunion de hauts responsables du Hezbollah, dont Safieddine. Ce dernier est connu pour ses liens étroits avec l’Iran et pour être le gendre de l’ancien commandant de la force Quds iranienne, Qassem Soleimani.

Avant les frappes, les forces israéliennes avaient ordonné l’évacuation de plusieurs immeubles dans la zone, évoquant des mesures visant à limiter les pertes civiles. Le Hezbollah, quant à lui, a décrit l’attaque comme une véritable « ceinture de feu », avec 11 frappes consécutives. À l’heure actuelle, aucune confirmation officielle n’a été donnée sur le sort de Safieddine.

Cette opération fait partie d’une offensive israélienne plus large, débutée le 23 septembre, visant à affaiblir le Hezbollah, une milice chiite soutenue par l’Iran, dans le cadre de ce qu’Israël considère comme une lutte préventive contre une escalade potentielle avec le Liban. Près de 2 000 personnes ont déjà perdu la vie au Liban depuis le début des hostilités transfrontalières, et 1,2 million de personnes ont été déplacées, exacerbant la crise humanitaire dans le pays.

Sur le plan international, les diplomates tentent d’éviter une extension du conflit, alors que l’Iran, principal soutien du Hezbollah, a riposté aux frappes israéliennes par une salve de missiles contre l’État hébreu. Tandis que les combats s’intensifient, les regards sont désormais tournés vers le discours de l’ayatollah Ali Khamenei, attendu ce vendredi, qui pourrait apporter un éclairage sur les prochaines étapes de l’Iran dans ce conflit régional en pleine escalade.