François Hollande : « La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain »
Dans un livre écrit par deux journaliste du Monde, François Hollande développe son point de vue sur l’Islam et la place de la religion dans la société.
François Hollande va-t-il regretter ses paroles, rapportées dans le livre Un président ne devrait pas dire ça, des journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet ? Dans cette enquête, le chef de l’état se livre sur les thèmes sensibles, notamment la question de l’identité et la place de l’Islam dans la société.
L’hebdomadaire L’Express en publie quelques extraits ce mardi 11 octobre, dans lesquels le Président de la République tient des propos pour le moins… étonnants.
Alors que les journalistes lui demandent, le 23 juillet 2014 : « Est-ce que c’est tabou aujourd’hui, en étant de gauche, de dire qu’il y a trop d’immigration », François Hollande affirme : « Je pense qu’il y a trop d’arrivées, d’immigration qui ne devrait pas être là ».
Le locataire de l’Élysée livre ensuite sa vision de l’Islam dans la société : « Qu’il y ait un problème avec l’Islam, c’est vrai. Nul n’en doute« . François Hollande développe alors ses propos : « Il y a un problème avec l’islam, parce que l’islam demande des lieux, des reconnaissances. Ce n’est pas l’islam qui pose un problème dans le sens où ce serait une religion qui serait dangereuse en elle-même, mais parce qu’elle veut s’affirmer comme une religion dans la République. Après, ce qui peut poser un problème, c’est si les musulmans ne dénoncent pas les actes de radicalisation, si les imams se comportent de manière antirépublicaine… »
Dans un autre extrait, le chef de l’État utilise même une image très forte pour étayer son point de vue, affirmant que « la femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain » avant de préciser : « Si on arrive à lui offrir les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l’être, capable de porter un idéal. Finalement quel est le pari qu’on fait ? C’est que cette femme préfèrera la liberté à l’asservissement ».
À quelques mois de la Présidentielle 2017, nul doute que ces propos ne manqueront pas de faire réagir à Droite comme à Gauche.