Domenech : « Zidane ? Ce n’est pas un gentil mec »
L’ancien sélectionneur des Bleus est revenu sur la nomination de l’ancien meneur de jeu à la tête du Real Madrid.
Raymond Domenech aurait-il encore de la rancoeur ? Car la dernière fois que l’ancien sélectionneur des Bleus a dirigé Zinedine Zidane, c’était lors de la finale de la Coupe du monde en 2006 alors que le footballeur signait son départ à la retraite avec un coup de boule sur Materazzi.
Dans une interview au vitriol pour Le Monde, Domenech a été amené à s’exprimer sur le nouveau statut d’entraineur du Real Madrid de l’ancien international et affirme que l’icône du football français n’est désormais plus « intouchable« . « Dieu est revenu, c’est beau ! » confie l’ex-entraineur, qualifiant d’ « ahurissant » le battage médiatique autour de cette nomination : « Les chaînes d’infos en continu comme BFM-TV et i-Télé ont arrêté leur programme pour faire des éditions spéciales Zinédine Zidane. Tout d’un coup, il n’y avait plus de conflit entre l’Arabie saoudite et l’Iran, plus de problème d’économie mondiale. Notre société marche sur la tête. Mais Zidane n’y est pour rien. »
Le chroniqueur de Touche pas à mon sport sur D8 analyse également « le mythe » Zidane, « capable de susciter des émotions chez les gens et pas seulement positives » tout en taclant le footballeur : « ce n’est pas une star lisse, ce n’est pas un gentil mec. Il est capable de tout et c’est ce qui en fait un dieu humain ».
Raymond Domenech revient sur cet aura dont bénéficie le nouveau coach du Real Madrid et le fait qu’il n’ai pas été bafoué par l’opinion pour son coup de boule lors de la finale de la coupe du monde en 2006 : « Les gens n’ont vu qu’un joueur dans cette histoire, mais personne n’a jamais pensé à ce que Thuram, Henry, Vieira, Malouda ou Sagnol avaient pu ressentir. Lui avait fait un mauvais geste et les autres avaient perdu la finale de la Coupe du monde. Comme tout mythe, il bénéficie d’une forme d’immunité »
Semblant connaître le caractère du joueur, l’ancien sélectionneur des Bleus conclut par une mise en garde : « On verra comment il réagira en tant qu’entraîneur si un jour un mec pète les plombs et fout en l’air tous ses plans, ses projets de jeu. »