Boris Johnson n’a pas manqué l’occasion de régler ses comptes avec Emmanuel Macron dans ses mémoires, intitulées Unleashed, qui paraîtront le 10 octobre. L’ancien Premier ministre britannique y qualifie le président français de « vraie nuisance » et se moque de son accent anglais. Ces révélations, publiées en avant-première par le Daily Mail ce lundi 30 septembre, reviennent sur les tensions entre les deux dirigeants, notamment autour du Brexit et des relations franco-britanniques.
Johnson critique particulièrement l’attitude de Macron durant les négociations sur le Brexit. Selon lui, le président français souhaitait que le Royaume-Uni soit « puni » pour sa décision de quitter l’Union européenne. Malgré des échanges cordiaux sur d’autres sujets, Johnson n’a pas hésité à épingler le comportement de Macron sur certaines questions délicates.
L’un des points de discorde majeurs concerne la gestion des migrants traversant la Manche. Johnson accuse Macron d’avoir « discrètement permis à un nombre important de migrants de traverser » pour compliquer la situation du Royaume-Uni et saper l’un des objectifs clés du Brexit : le contrôle des frontières.
L’ancien Premier ministre revient également sur la rivalité autour du vaccin contre la Covid-19. Il souligne la frustration de Macron lorsque le Royaume-Uni a devancé la France avec le vaccin d’AstraZeneca. En outre, Johnson se félicite d’avoir fait échouer un contrat de plusieurs milliards d’euros entre la France et l’Australie en créant l’alliance AUKUS, un pacte de défense tripartite avec les États-Unis et l’Australie. Il décrit cet accord comme un « uppercut » pour les Français, faisant allusion à l’annulation d’une commande de sous-marins français au profit de cette nouvelle alliance stratégique.
Ces mémoires témoignent des relations tumultueuses entre les deux dirigeants, marquées par des désaccords profonds sur le Brexit, l’immigration et les enjeux géopolitiques internationaux. Depuis son départ de Downing Street en 2022, Boris Johnson s’est reconverti en chroniqueur pour le Daily Mail et donne des conférences lucratives, tout en continuant de jeter un regard acerbe sur la politique internationale.