66 minutes sur les attentats : M6 répond aux accusations
Dimanche, en fin d’après midi, 66 minutes proposait un reportage exceptionnel au plus près des pompiers sur le lieu d’intervention de la fusillade au bar La Belle équipe. Très dure à regarder, l’émission avait subi les critiques des internautes sur les réseaux sociaux. Même le ministère de l’Intérieur avait demandé au groupe M6 de ne pas diffuser cette séquence de 13 minutes contenant des images inédites du carnage et de la panique dans le 11e arrondissement de Paris après la fusillade.
« Vendredi, nous étions avec les pompiers quand ils ont été les premiers à découvrir la terrible scène au restaurant La Belle Equipe, rue de Charonne, dans le 11e arrondissement », avait confié à l’antenne Xavier de Moulins. Mais que les équipes de la chaîne soient sur place était un pur hasard : M6 avait obtenu l’autorisation de suivre les pompiers de la caserne de Chaligny dans le 12e arrondissement dans leur travail quotidien sans savoir qu’elle allait filmer la nuit de l’horreur.
Aujourd’hui, une nouvelle question se pose : fallait-il diffuser ces images tournées après l’attaque de La Belle équipe ? Vincent Régnier, directeur des magazines de M6 assume et explique ce matin, dans le Grand Direct des médias sur Europe 1 : » On s’est concerté avec les rédacteurs en chef. A évènement exceptionnel, traitement exceptionnel. Ce reportage est glaçant. En le voyant, on comprend pourquoi la France est en guerre, et ce que ça implique. On a balayé nos derniers doutes à partir du moment où l’on a respecté la dignité des gens, à partir du moment où l’on ne portait pas atteinte à la sécurité de l’État ».
Vincent Régnier détaille également que la signalétique moins de 10 ans avait été ajouté et annonce qu’il « était indispensable de diffuser ce reportage dimanche soir ». Pour le directeur des magazines, M6 se trouve face à un « faux débat » : « Bien sûr que c’est dur, mais les situations que l’on vit aujourd’hui sont dures aussi. Je pense que cette séquence montre à la France, la réalité de ce qu’il s’est passé. Le ministère de l’intérieur ne nous a pas alertés sur la dignité des personnes. Ces images appartiennent à la société de production et à M6. »